Directement inspirée de l’immense tableau de Pablo Picasso, Guernica met en scène 7 danseurs qui incarnent les symboles dont s’est servi le peintre pour représenter la tragédie qui s’est déroulée dans le village éponyme le 26 avril 1937.

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En plein jour de marché, le ciel de la petite ville basque de Guernica se couvre d’avions allemands et italiens, mandatés par les nationalistes espagnols pour raser ce bourg pourtant vidé des soldats. Après deux heures d’attaque, la ville est dévastée, jonchée de centaines de morts et de blessés, hommes, femmes et enfants.

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Alors en France, Picasso apprend le drame par les journaux. Il en tirera une toile monumentale, immense cri de colère cubiste, peuplé de symboles.

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      Au carrefour de l’histoire de l’Art et de l’émotion artistique, cette pièce de 20 minutes met en scène les figures principales du tableau de Picasso. Chaque symbole s’anime pour donner à voir et à entendre ce qu’il peut suggérer ou incarner. Sur scènes se tiennent des femmes : la mère porte son enfant mort ; l’implorante regarde le ciel et son village envahi par les flammes ; le taureau dominateur incarne la brutalité et le pouvoir ; le cheval symbolise le peuple tordu de douleur ; la colombe blessée porte le rameau de la paix ; la flamme apporte une lueur d’espoir sous le regard de l’œil, témoin du désastre. Grâce à l’émotion de la danse, chaque personnage fera voyager le spectateur à travers les lignes de Picasso.

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Comme le peintre a abandonné la couleur, guidé par les photos en noir et blanc de la catastrophe, les danseuses sont vêtus du même camaïeu de gris qui donne à ce massacre des allures atemporelles.